mardi 5 juillet 2016

Quand je dois vivre sans toi une semaine sur deux

Il y a longtemps que je n'ai pas écrit, mais ce soir, je voulais écrire a mon fils.  J'ai une grande nouvelle, j'attend un nouveau petit bébé, un petit frère ou une petite soeur, tu étais tellement content quand je te l'ai annoncé.  Refaire une famille est pour moi une grande peur qui m'amène a faire le grand saut. Et puis je pense a toi, et d'autre peur refond surface...

Je sais que je devrais me réjouir que tu sois aussi bien chez ton papa que chez moi, mais ce n'est pas le cas. Tu sais p'tit loup par pure égoïsme, j'aimerais te garder a moi toute seule. Je me souviens encore la première fois que tu es parti dans ton autre maison chez papa. J'avais tellement mal a l'intérieur de moi, comme si on m'enlevais une partie de moi même une semaine sur deux. A ce moment. j'avais peur de ne plus jamais te revoir, peur de ne plus pouvoir te consoler, peur que tu m'oublie. Je sais, ce sont des grandes peur d'adulte et j'ai appris a les chasser de ma tête. Je sais que la séparation n'a pas été toujours facile pour toi non plus, et que cela ta demander beaucoup d'adaptation et plusieurs deuils a faire pour un petit garçon. Il n'est pas facile pour un p'tit de 4 ans de comprendre les chicanes des grandes personnes. Aujourd'hui, tu as grandi et ta force d'adaptation ne cesse de me surprendre. Aujourd'hui, je sais que tu es bien dans les deux maisons.

Maintenant, quand tu quitte, la peur de ne jamais te revoir fait place a celle que ton autre maison devienne ta préférée, que tu ne veule plus revenir ici. Ici, ou on se couche tôt, ou on se lave tous les soirs, ou on mange des légumes a tous les repas et ou bientôt je vais devoir prendre soins d'un autre p'tit bébé même quand tu seras avec nous, une semaine sur deux. Je devrais trouver ça chouette pour toi que les permissions ne soient pas les mêmes d'une maison a l'autre, mais j'ai peur qu'un jour, a l'adolescence peut-être, tu veules habiter seulement dans ton autre maison. J'ai peur que tu me rejette, que tu trouve ça plus cool chez papa. J'ai peur que tu continue de grandir et te voir partir plus souvent. Je te l'ai dit p'tit loup, les adultes ont ce défaut qui s'appelle l'égoïsme. 

Je sais bien qu'un jour ou l'autre, je vais devoir apprivoiser cette nouvelle peur qui grandit en moi. Que je vais devoir m'adapter a tes besoins et faire des choix en fonction de ceux-ci. Je sais bien que je vais devoir accepter tes choix, peut importe qu'il me mettre en second plan. Par amour pour toi, parce que sinon, je vais finir toute seule avec mon égoïsme.

Sache que je t'aime tellement fort et que la seule chose qui m'importe au fond c'est de te voir heureux comme maintenant.

Je t'aime, maman xx